Environ 2 500 monuments ou sites protégés par l'État en raison de leur intérêt historique, artistique ou architectural exceptionnel sont présentés dans ce guide unique en son genre, véritable manuel de « savoir-visiter ». Il s'adresse à celles et ceux qui veulent découvrir l'extraordinaire diversité du patrimoine français sous toutes ses formes, des plus modestes aux plus grandioses, des plus anciennes aux plus contemporaines. Ouvrage de référence sur le patrimoine de la France, il recense par régions, départements et communes les édifices et sites protégés visitables tout au long de l'année.
Depuis sa première édition, son succès ne s'est jamais démenti ; il est aujourd'hui proposé dans une nouvelle version entièrement revue et augmentée, avec 2 500 adresses pour multiplier les opportunités de visites.
De nombreux outils permettent au lecteur de tirer le meilleur profit du guide : cartes, pictos, logos, index, Sillonnez la France de long en large, du phare de Cordouan à la maison de Jean de La Fontaine, du château d'If aux sites mégalithiques de Bretagne, ou de la Cité radieuse de Le Corbusier à la villa Cavrois !
La Comédie-Française ou Théâtre-Français est une institution culturelle française fondée en 1680. Bien que mort depuis sept ans quand la troupe a été créée, Molière est considéré comme le « patron » de l'institution, surnommée la « Maison de Molière ».
Le fauteuil dans lequel il entra en agonie lors d'une représentation du Malade imaginaire est toujours exposé à droite de la grande cheminée du Foyer public.
La Comédie-Française réside depuis 1799 salle Richelieu au coeur du Palais-Royal dans le 1er arrondissement de Paris. L'édifice, construit par Victor Louis à la fin du XVIIIe siècle et initialement conçu pour être un opéra, et complété en 1864 par Prosper Chabrol, est l'un monuments symboliques de Paris. Depuis le décret dit « de Moscou », signé par Napoléon Ier en 1812, en pleine campagne de Russie, c'est le seul théâtre d'État en France disposant d'une troupe permanente de comédiens, la Troupe des Comédiens-Français.
La Comédie-Française conserve ses archives depuis sa création. Ses collections continuent à s'enrichir d'oeuvres d'art et de documents d'archives (dont des maquettes, plans de décors et costumes), qui sont autant de témoignages exceptionnels sur la vie de la troupe et des auteurs.
Après une partie historique, qui tient compte des dernières rénovations achevées en 2013, ce guide nous invite sur les traces de Molière et de ses comédiens, mais aussi sur celles de tous les acteurs de l'ombre, qui participent à la magie du lieu : du péristyle aux cintres, du foyer aux ateliers.
Le château de Montal, dans le Lot, a été élevé à partir de 1523 par Jeanne de Balsac qui fait reproduire sur les façades les effigies des membres de sa famille. Ces médaillons sont entourés de frises Renaissance exubérantes, floraison de figures mythologiques et allégoriques. Le répertoire iconographique de ces façades n'est pas décoratif mais l'expression de la pensée humaniste d'une femme férue de culture qui exprime les valeurs morales de son temps. Ces décors sculptés sont dispersés en vente publique par un spéculateur du XIXe siècle entre musées et amateurs d'art français et étrangers. En 1908, un érudit doublé d'un mécène, Maurice Fenaille, acquiert le château, rachète l'essentiel des éléments sculptés et fait refaire la porte d'honneur à un élève de son ami Rodin. Il remeuble le château de tapisseries et objets d'art avant de le donner à l'État français en 1913. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Montal a été l'un des lieux choisis par l'administration pour y entreposer les oeuvres du Louvre, dont La Joconde de 1943 à 1945.
Premier volume de la nouvelle collection " Regards... ", cet ouvrage offre, par un texte clair et concis et une illustration abondante, une approche particulièrement attractive d'un chef-d'oeuvre de l'art médiéval : la tenture de l'Apocalypse. Commandée par le duc Louis Ier d'Anjou et réalisée entre 1373 et 1380, ses dimensions originelles étaient exceptionnelles : six pièces mesurant chacune 23,5 mètres de long sur 6 mètres de haut, soit une longueur totale de plus de 140 mètres. Elle illustre les visions que l'apôtre et évangéliste saint Jean reçut vers l'an 96, et consigna dans un livre intitulé l'Apocalypse, dernier texte du Nouveau Testament. Cette tenture, exposée au château d'Angers dans une galerie conçue à cet effet en 1954, a fait l'objet d'une spectaculaire restauration menée au cours des années 1980, qui a permis notamment de révéler l'intensité et la beauté intactes du revers de cette tapisserie de lisse.
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La Villa Arson à Nice par Serge Gleizes - La Villa séduit par son emplacement idyllique sur les hauteurs de Nice, face à la mer.
- Ouverte au public, c'est une des adresses d'un tourisme culturel de la ville, hors des sentiers niçois habituels.
- Labellisé " patrimoine du xxe siècle " en 2000.
- L'architecte Michel Marot, grand prix de Rome en 1954, a reçu en 1963 le prix de l'Équerre d'argent pour l'église Sainte-Agnès de Fontaine-les-Grès (Aube), classée monument historique en 2010. Il a collaboré avec André Minangoy au projet de Marina Baie des Anges à Nice. Architecte des Bâtiments civils et Palais nationaux, il a eu en charge l'Arc de Triomphe notamment, ainsi que la rénovation des secteurs sauvegardés de Troyes et du Marais à Paris.
La Villa Arson est la seule institution nationale dédiée à l'art contemporain à réunir un centre d'art et une école supérieure d'art. C'est en outre un des fleurons de l'architecture des années 1970, construit par Michel Marot. Implantée sur la colline Barthélemy, la Villa occupe un vaste domaine de plus de 2 ha dominant Nice et la baie des Anges. Elle enchâsse la villa à l'italienne des Arson (XVIIIe siècle) dans un ensemble architectural peu banal : un métissage entre le minéral et le végétal, aux murs en béton habillés de galets du Var. Un hall monumental dessert le vaisseau principal et se poursuit en une " rue " centrale, ponctuée de patios. Celle-ci dessert l'école d'art, logée sous les terrasses en gradins, sorte de jardins suspendus qui préservent l'emprise au sol et les arbres remarquables admirés par les premiers touristes. Le centre d'art et la résidence d'artistes s'organisent autour de l'ancien jardin d'été ponctué d'oeuvres d'art.
Journaliste, ancien rédacteur en chef adjoint au magazine AD, Serge Gleizes collabore aux pages déco, architecture et design du mensuel M (Le Monde) et à Ideat.
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Symbole de l'histoire de la Bretagne, le palais du parlement est, paradoxalement, un remarquable témoignage du grand décor royal et parisien du XVIIe siècle.
Edifié entre 1618 et 1655 sur les plans de Salomon de Brosse, architecte du palais du Luxembourg, cette cour de justice souveraine, chargée d'enregistrer édits et lettres royales, exprime dans la pierre et dans le décor toute l'importance de cette fonction. Après un siècle de chantier, l'architecte de Louis XV, Jacques V Gabriel, le dote d'une place royale rythmée par l'alternance du granit et du tuffeau, écrin pour une statue équestre de Louis XIV par Coysevox. À la Révolution, le palais perd sa dimension politique et conserve dès lors sa fonction de cour de justice. L'incendie de 1994, suscite un traumatisme chez les bretons, heureusement réparé par une restauration exemplaire et la réouverture en tant que cour d'Appel et monument ouvert à la visite dès 1999.
Invention en grande partie parisienne, les passages couverts ont régné dans la capitale pendant une soixantaine d'années seulement, entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du siècle suivant.
Le modèle est profondément novateur au XIXe siècle, autant par sa forme architecturale que par le rôle social qu'il remplit alors. Systématiquement bordés de boutiques, c'est précisément par ce que l'on y trouve que les passages séduisent, bien au-delà de leur cadre, aussi somptueux soit-il : le commerce du luxe et de la mode côtoie les salles de spectacle, les cafés et les restaurants.
C'est cette polyvalence qui fonde l'identité du passage couvert, voué à la circulation mais aussi à l'agrément. Aujourd'hui, parmi la soixantaine qui vit le jour entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle, il n'en reste que dix-sept, groupés sur la rive droite et encore affectés à leur fonction première.
au bon mitan des eaux, au bout de l'atlantique dans la mer caraïbe, juste au-dessous du ciel est une terre, une île, une ville.
ma ville. elle a pour nom pointe-à-pitre. pose ton regard, écoute, respire. d'où que tu viennes, qui que tu sois, au sortir du cargo ou de l'aéroport la terre qui me porte entrouvre ses entrailles et livre ses secrets : la fleur qui soupire au soleil, le morne massabielle, la rue alsace-lorraine, le mystère des façades aux persiennes ajourées, le pont sur un canal à demi obstrué par un trop-plein de cannes et les gosses aux pieds nus qui courent et s'en saisissent, les chemisettes ouvertes au vent comme à la vie...
une femme passe, concert de klaxons. pointe-à-pitre, histoire d'un sourire encore à partager... jean-michel martial.
Le monastère royal de brou (ain) se signale de loin par sa toiture aux tuiles vernissées polychromes, restituées à l'identique.
Ses bâtiments s'organisent autour de trois cloîtres oú loge le musée municipal de brou.
Son église est célèbre pour ses trois tombeaux architecturés ornés de grands gisants et peuplés de gracieuses statuettes d'albâtre : la profusion de leur décor contribue à faire de l'ensemble un chef-d'oeuvre du gothique flamboyant. construit au xvie siècle à l'initiative de marguerite d'autriche, régente des pays-bas, brou perpétue une histoire d'amour et de mort qui eut pour cadre bourg-en-bresse, l'une des capitales du duché de savoie.
Bastia s'annonce de loin, d'avion ou de bateau on la voit s'étirer longiligne et calme sous le gris bleu de ses toits.
Coincée entre mer et montagne elle ne semble pas avoir d'autre issue que de pousser les portes des villages voisins au sud vers la plaine ou, au nord vers le cap corse aux contours tortueux. mais qu'on ne s'y trompe pas, il y a là une ville bouillonnante et vibrante.
Six siècles d'histoire, d'efforts d'adaptation, de successives mutations de fonctions ont laissé de profondes empreintes sur le visage et le caractère de bastia.
Elle cultive le paradoxe. sa citadelle sévère et ramassée, sentinelle d'un autre âge, veille et surveille encore, aussi loin que porte son regard, l'hypothétique envahisseur. à ses pieds, insouciant le magnifique vieux port. les mats dansent, sur les sons métalliques de leurs chocs, au milieu des voix des pêcheurs, des boutiquiers et des promeneurs.
Au sud son quartier moderne, industrieux, populaire, qui mêle des langues diverses au rythme du rap.
Au nord la place saint-nicolas étire sa garde de palmiers devant des bâtisses élégantes aux belles proportions.
Sa musique se récite pianissimo au matin calme ou allegro au tintement des cloches de ses nombreuses églises. mais si le libeccio se déchaîne, sa violence met le feu aux alentours. c'est tout cela bastia, énigmatique et belle, majestueuse et austère, fervente, brusque et baroque elle s'offre à l'homme avide de beautés secrètes.
Entre la Loire, à l'ouest, et les rondeurs boisées du Mâconnais, à l'est, le Pays Charolais-Brionnais est avant tout un paysage, un vert réseau de bocages accueillant à la fois les petites églises romanes de l'essor clunisien et des troupeaux de boeufs blancs. Composé de 129 communes, ce pays - essentiellement rural - ne possède pas de « capitale » mais s'organise autour de plusieurs villes complémentaires, dont Paray-le-Monial, Charolles, Bourbon-Lancy ou Digoin, les unes et les autres exprimant les multiples facettes d'un patrimoine très divers. Car le Charolais-Brionnais est à la fois terre romane - ce qu'illustre des joyaux comme la basilique de Paray-le-Monial - mais aussi pays d'eau comme en témoignent les ponts et canaux de Digoin ou les sources chaudes de Bourbon-Lancy. Ce pays fécond et longuement « jardiné » par l'homme a engendré, par ailleurs, un riche patrimoine de savoir-faire que caractérisent, dès le XIXe siècle, les productions locales de céramiques ou de soieries ainsi que, bien sûr, le célébrissime boeuf de Charolles. Autant de raisons de partir à la découverte de ce territoire plein d'attraits naturels, architecturaux et gastronomiques.
Phénomène collectif majoritairement parisien, le surréalisme ne peut se comprendre hors de son contexte géographique. Ce livre propose une nouvelle manière d'aborder la ville et la littérature conjointement. Paris tient une place essentielle dans l'oeuvre des surréalistes, que l'on songe à Nadja ou au Piéton de Paris. Le nez en l'air, un livre à la main, le lecteur parcourera les itinéraires favoris de Louis Aragon, André Breton, René Crevel, Robert Desnos, Jacques Prévert et Philippe Soupault, superposant le Paris des années 20 au Paris d'aujourd'hui. Comme eux, il déambulera à travers les rues, dans l'attente de l'esprit nouveau et de la beauté moderne.
Dans chacune des 6 parties, l'auteur utilise l'oeuvre de l'écrivain pour bâtir le parcours (avec Breton sur les traces de Nadja...). Des textes très évocateurs, de nombreuses citations, des encadrés thématiques, un répertoire alphabétique des lieux fréquentés par les surréalistes aideront le lecteur à les replacer dans l'histoire de la ville et dans la pratique du mouvement surréaliste, faisant ressortir un peu de leur magie.
CHALON-SUR-SAONE, LE GUIDE Ouvrage collectif - Une visite de Chalon-sur-Saône en 4 parcours organisés en fonction des développements urbains de la ville, un autre le long de la Saône et un dernier dans les environs.
- La ville des musées Nicéphore-Niépce et Vivant-Denon mais aussi celle du festival transnational des artistes de la rue...
Au carrefour des voies fluviales et terrestres, Chalon-sur-Saône est un site de commerces et d'échanges depuis l'Antiquité celte puis romaine. L'activité marchande et l'existence d'un bailliage ont doté la ville d'un bel ensemble de demeures, à l'ombre de la cathédrale, noyau médiéval de la cité, aussi bien que sur les rives de la Saône où se dresse une oeuvre harmonieuse de l'urbanisme des XVIIIe et XIXe siècles ; un riche patrimoine hospitalier témoigne également de l'importance de Chalon depuis les Temps modernes. Zone frontière à de multiples reprises, la ville possède encore d'importants vestiges des trois enceintes successives qui la protégèrent aux IIIe, XIVe - XVe et XVIe siècles. Devenue prospère grâce à la création du canal du Centre en 1794, Chalon-sur-Saône se lance très tôt dans l'aventure industrielle, dont les traces sont encore sensibles sur le site réhabilité de la sucrerie comme sur le boulevard de la République, où l'architecture éclectique se développe avec bonheur. La chapelle édifiée par Auguste Perret en 1927 introduit les prémices du Mouvement moderne au sein de la cité.
16 auteurs, tous très impliqués localement : animateur de l'architecture et du patrimoine, documentaliste du service animation du patrimoine, archivistes municipaux, historiens et historiens de l'art, universitaires, architectes conseils, conservateurs des musées et de la bibliothèque municipale.