Toujours ouvert (édition bilingue français/italien)

Traduit de l'ITALIEN par RENE DE CECCATTY

À propos

Il convient, pour Patrizia Cavalli, de renverser les lieux communs et les catégories habituelles de la critique : légèreté épigrammatique, journal intime, canzoniere amoureux.
L'opération qui se joue dans ce Toujours ouvert théâtre (le terme doit être également entendu ici dans son sens anatomique) n'est pas légère, mais âpre et cruelle ; elle n'est pas monodique ni intime, mais chorale et publique, elle ne concerne pas tant l'amour que la physiologie et l'éthologie d'un corps primordial. Le personnage innommé qui, entre mannequins hagards et figurants hautains, se déplace comme un somnambule sur cette scène sans rideau, n'est ni un moi lyrique ni un moi psychologique, - ce n'est même plus un moi.
C'est quelque chose d'inouï, ni humain ni animal, une vie inséparable de sa forme, et une poésie dont l'unique motif est l'habitude : un éthos. Ce poète désenchanté et presque préhistorique, maître hors pair du vers et de la rime intérieure, souverainement dénué de scrupules moraux, recroquevillé dans sa paresse " spirituelle ", est parvenu à retrouver l'unité de parole et de forme de vie que les Anciens appelaient " muse ", et a écrit la poésie la plus intensément " éthique " de la littérature italienne du vingtième siècle.


Rayons : Littérature > Poésie


  • Auteur(s)

    Patrizia Cavalli

  • Traducteur

    RENE DE CECCATTY

  • Éditeur

    Rivages

  • Distributeur

    Union Distribution

  • Date de parution

    02/03/2002

  • Collection

    Rivages Poche

  • EAN

    9782743609566

  • Disponibilité

    Épuisé

  • Nombre de pages

    247 Pages

  • Longueur

    17 cm

  • Largeur

    11 cm

  • Épaisseur

    1.7 cm

  • Poids

    175 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Multilingue  

Patrizia Cavalli

Cette édition rassemble trois recueils, "Mes poèmes ne changeront pas le monde" (Le mie posie non cambrieranno il mondo, 1974, dédié à Elsa Morante), Le Ciel (Il Cielo, 1981) et Le moi singulier qui n'est qu'à moi (L'io singolare proprio mio, 2006). Des recueils composés de très courts poèmes : des saynètes où la simplicité de l'écriture, où la futilité des thèmes ne sont qu'apparentes. Où l'expression subtile de sentiments, de sensations opposent une réalité toujours trop étroite à l'aspiration au grandiose. Dans cette écriture intime, autobiographique, le lyrisme côtoie l'humour et la dérision. Dans une condensation qui rappelle l'art de l'aphorisme, les poèmes de Patrizia Cavalli « font mouche » : quelques mots, quelques lignes suffisent à faire surgir une vision du monde très singulière.

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